Illustration du projet de lignes LGV partant de Bordeaux vers Toulouse et l'Espagne, où les villes sont déjà desservies par des lignes existantes. Le projet de LGV passerait à 10km de la gare centrale d'Agen, à 7km de la gare centrale de Montauban d'un côté et de l'autre, à 13km de Mont-de-Marsan et 1 TGV sur 3 en provenance de Bordeaux éviterait Bayonne.
Source : Dossier d'enquête publique du GPSO (2014) - Pièce F - volume 1 (p27-30)

Sur ce site vous trouverez les réponses du CADE (Collectif des Associations de Défense de l’Environnement du Pays basque et du sud des Landes) et des associations opposées au GPSO (Grand Projet ferroviaire du Sud-Ouest) aux questions posées par les régions Nouvelle Aquitaine et Occitanie auteures d’un site internet de promotion du GPSO.

Sans les LGV et avec les trains régionaux,
le Sud-Ouest rayonne

Pictogramme 4800 hectares de terres artificialisées

Les enjeux des projets de LGV dans le grand Sud-Ouest

Selon les Régions, auteures de cette plaquette à la gloire des LGV, le Grand Projet ferroviaire du Sud-Ouest serait « un projet d’avenir historique » assurant « une mobilité pour tous, plus écologique », créant « des connexions plus rapides avec Paris et l’Europe, et font rayonner les Régions Nouvelle-Aquitaine et Occitanie », « au service de tous les habitants ». La LGV sera « une voie pour le développement économique durable et la transition écologique ».

Des slogans racoleurs, démentis par les études produites ou citées par les collectifs questionnant l'intérêt du GPSO.

La question est de savoir si une LGV est indispensable pour être plus proches de nos proches et si un tel investissement se justifie pour satisfaire 5% des usagers du train* ?

En savoir plus sur les réponses apportées par les collectifs

* Source : Autorité de Régulation des Transports (ART, anciennement ARAFER), Données du marché français de transport ferroviaire de voyageurs et de marchandises . À télécharger ici
Voir le Tableau 5.1 - Offre ferroviaire réalisée, fréquentation et recettes du transport ferroviaire de voyageurs (2015-2022) : en 2019 (chiffres d'avant Covid) 112 426 546 passagers transportés sur les TAGV (trains à grande vitesse), sur un total de 1 881 496 378 (=5,9%) ; ou encore 221 142 circulations effectives en TAGV sur un total de 4 625 180 (soit 4,8%). Les chiffres sont pires sur les années suivantes.

Se déplacer plus vite en pillant les territoires


Aproximité

Les LGV permettent de connecter plus rapidement les grandes métropoles entre elles (Toulouse, Bordeaux et Paris), au détriment des plus petites villes devant lesquels elles passent le plus vite possible. Cet effet est documenté sous le nom d'"effet tunnel".

Durabilité

Le saviez-vous ? Le train à grande vitesse émet plus de CO2 qu'un train classique comme un TER, par passager et par kilomètre. Alors que l’urgence climatique et sociale est au cœur des préoccupations, les lignes nouvelles sont symptomatiques d'une course insoutenable au développement.

Développement des territoires

En rapprochant les grandes métropoles entre elles, la LGV inscrit le Sud-Ouest dans une compétition internationale reposant sur le développement des territoires à partir de ressources qu'ils ne possèdent pas. Le tout à une époque où les inégalités, dénoncées chaque année à l'ONU, indignent une part de plus en plus importante de la population mondiale. Tourisme, finance, BTP : de nombreux acteurs misent sur la grande vitesse pour leurs profits.

Mobilité pour tous surtout ceux qui payent

Les collectivités territoriales participant au financement verront leurs finances siphonnées au détriment des investissements dans les transports du quotidien dont elles ont la charge. En effet, leurs budgets ne sont pas extensibles, et les collectivités qui financent le GPSO sur 40 annuités devront certainement rogner sur leurs autres dépenses. La desserte régionale à grande vitesse favorise surtout les échanges économiques et bien moins les déplacements des habitants prisonniers de leur voiture pour leurs trajets locaux.