Durable

L’urgence climatique est au cœur des préoccupations. Le ferroviaire sur les infrastructures existantes concilie la demande de mobilité avec un mode de transport plus écologique, pour un développement économique équilibré et durable. Les constructions nouvelles de lignes à grande vitesse font tout l'inverse.

Des inepties de plus face à l’urgence écologique

Tout le monde s’accorde pour dire que le train émet moins de CO2 que l’avion. En revanche, les promoteurs oublient de préciser que la grande vitesse ferroviaire est énergivore en électricité. SNCF Voyageurs est le premier consommateur industriel d’électricité de France. La consommation d’énergie d’un train dépend de sa vitesse. À grande vitesse toutefois, les trains sont condamnés à être inefficaces énergétiquement : la résistance de l'air augmente avec le carré de la vitesse. Rouler plus vite consomme donc significativement plus d'énergie.

Les promoteurs du GPSO tablent sur un report modal massif de la voiture et de l’avion vers le train. Une surestimation du même ordre que celles réalisées sur les LGV aujourd’hui opérationnelles et qui apparaît nettement dans les bilan LOTI réalisés dans les cinq années après leur mise en service. Une surestimation dénoncée à plusieurs reprises par les Cours des comptes française et européenne et reprise dans de nombreux rapports.

Sur le schéma ci-contre, on peut lire en bleu, le trafic prévu à la mise en service, et en rouge le trafic observé en "croisière"

Carte de la destruction d'un chantier LGV

Un impact environnemental incalculable

Les promoteurs du GPSO affirment que "dès les premières étapes de sa conception, le projet des lignes nouvelles a été guidé par la démarche ERC, « éviter, réduire, compenser » pour limiter au mieux les atteintes à l’environnement", et que "les impacts qui n’auront pu être évités ou réduits seront compensés".

Or, premièrement, « d'un point de vue écologique ce principe de compensation n'a aucun sens. Il n'y a évidemment aucun gain de biodiversité possible et il y a mécaniquement une perte, notamment à cause de la rupture des continuités écologiques. Pour imaginer un maintien de la biodiversité, il faudrait sanctuariser dix ou quinze fois la surface artificialisée sous forme de parcs naturels protégés...» [Fanny Guillet, spécialiste de la question au CNRS et au Muséum national d'histoire naturelle, citée dans un article de presse]

De plus, en ce qui concerne la démarche ERC, et étant donné la concurrence entre les usages des terres et la situation catastrophique du foncier en France, les grands projets se tirent chacun la couverture pour la compensation (actuellement par exemple les projets de LGV, celui de parc solaire Horizeo, l'autoroute Toulouse-Castres, ou les contournements autoroutiers). Ainsi, à aucun moment la logique du "Éviter, Réduire, Compenser" n'est amenée jusqu'à sa conclusion évidente : le meilleur projet d'infrastructure est celui qui est abandonné en 2023, ne privant pas les territoires des terres dont ils ont besoin ne serait-ce que pour leur subsistance. Le risque est donc celui d'un apparemment de ressources ailleurs.

Les promoteurs du GPSO affirment que "dès les premières étapes de sa conception, le projet des lignes nouvelles a été guidé par la démarche ERC, « éviter, réduire, compenser » pour limiter au mieux les atteintes à l’environnement", et que "les impacts qui n’auront pu être évités ou réduits seront compensés".

Or, premièrement, « d'un point de vue écologique ce principe de compensation n'a aucun sens. Il n'y a évidemment aucun gain de biodiversité possible et il y a mécaniquement une perte, notamment à cause de la rupture des continuités écologiques. Pour imaginer un maintien de la biodiversité, il faudrait sanctuariser dix ou quinze fois la surface artificialisée sous forme de parcs naturels protégés...» [Fanny Guillet, spécialiste de la question au CNRS et au Muséum national d'histoire naturelle, citée dans un article presse]

De plus, en ce qui concerne la démarche ERC, et étant donné la concurrence entre les usages des terres et la situation catastrophique du foncier en France, les grands projets se tirent chacun la couverture pour la compensation (actuellement par exemple les projets de LGV, celui de parc solaire Horizeo, l'autoroute Toulouse-Castres, ou les contournements autoroutiers). Ainsi, à aucun moment la logique du "Éviter, Réduire, Compenser" n'est amenée jusqu'à sa conclusion évidente : le meilleur projet d'infrastructure est celui qui est abandonné en 2023, ne privant pas les territoires des terres dont ils ont besoin ne serait-ce que pour leur subsistance. Le risque est donc celui d'un apparemment de ressources ailleurs.